Qu’est ce qu’un bon géomaticien ?

Il y quelques semaines je suis tombé sur un article écrit en anglais et qui titrait « The death of the gis guy ? « .  Au cours de ma lecture j’ai retrouvé beaucoup d’idées qui rejoignaient les miennes, notamment sur la récente évolution du métier de géomaticien

Du coup je me suis prêté à l’exercice et j’ai tenté de définir les principales compétences du géomaticien contemporain.

  1. Le géomaticien doit savoir ce qu’est une base de donnée relationnelle. Combien de fois, ai-je dû expliquer à mes collègues, la différence entre une base de données (de type PostGis) et une liste de fichier MapInfo dans un répertoire…
  2. Le géomaticien doit être capable de programmer et de scripter un tant soit peu: que ce soit en python, en C++, en php, en sql…L’enjeu est de pouvoir automatiser des tâches simples, adapter des outils basiques pour ses besoins propres ou ceux de son service. C’est pas sexy en diable mais souvent très utile !
  3. Le géomaticien doit maîtriser quelques notions d’analyse spatiale. Autrement-dit, il doit comprendre la différence entre une union et une intersection, qu’est ce qu’une interpolation ou un diagramme de Voronoï. Savoir qu’une variable discrète n’est pas le contraire d’une variable indiscrète !
  4. Le géomaticien doit savoir comment intégrer les technologies du web dans son SIG. Qu’il s’agisse d’un savant mix entre Google, OpenLayers, Géoportail… il doit être capable de montrer son travail et l’une des façons les plus rapides pour ce faire est de le partager à travers des applications sur le net.
  5. Le géomaticien doit être également à la fois un cartographe, un topographe, un géodésien, un niveleur, un restituteur, un dessinateur, un géomètre… Parce qu’il manipule des données, qui ont une projection, une résolution, une précision, une méthode d’acquisition, etc. etc… Il lui faut une culture minimale pour apprécier ce qu’il manipule, et le transmettre aux autres.
  6. Le géomaticien ne doit jamais oublier de faire sa veille technologique. C’est un des aspects sur lesquels j’ai toujours insisté auprès des mes chefs dans mes différents postes. Parce que les technologies et les besoins évoluent très vite, notamment avec la mutliplication récente des logiciels et données libres qui ne cessent de s’améliorer en qualité et en exhaustivité (à commencer par Quantum GIS, ou OpenStreetMap)
  7. Le géomaticien doit connaître un peu de sémiologie graphique s’il espère communiquer et faire apprécier son travail. Parce qu’à la fin de tous les traitements complexes, les utilisateurs regardent des cartes, et attendent un résultat à la fois compréhensible et esthétique.

Cette liste n’est sans doute pas exhaustive, mais déjà acquérir toutes ces exigences me parait être un bon objectif pour qui veut devenir géomaticien accompli….

J’ai du oublier des trucs dans la liste, elle est donc à compléter… sinon on pourra toujours se référer à cette vidéo  :)

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